Camp de concentration pour gros?
Ce week end, nous recevions des amis dans notre belle ville toute rose.
On leur a bien tout fait visiter, c'était fantastique. On a ri, cuisiné, joué, marché, etc, etc...
Mais un petit détail m'a tracassé...
La copine de mon ami (qui est aussi un peu mon amie du coup) m'a d'emblée demandé "Heennn, mais comment t'as pu grossir autant", après avoir reluqué des photos datant d'il y a 4 ou 5 ans (j'ai pris plus de 35 kilos, je comprends que ça puisse choquer). J'ai répondu, sans me vexer, parce que je comprend la curiosité et la perplexité qu'une telle prise de poids peut susciter.
Ce que j'ai moins bien accepté, c'est quand, 2 jours après, elle m'a demandé pourquoi je n'avais jamais pensé à m'inscrire dans un camp pour obèses!
Je lui ai répondu assez sèchement (mais pas trop, je lui laisse le bénéfice du doute) que ce genre d'établissement ne m'intéressait pas et que je saurais très bien me débrouiller toute seule le moment venu.
Mais, soyons clair, cette remarque m'a particulièrement blessé... Outre le fait que je tolère assez mal qu'une jeune femme que je connais depuis quelques jours se permette de me donner des conseils sur mes kilos en trop, je n'accepte pas d'être jugée comme une grosse vache sans volonté qui ne parviendra à perdre 5 kilos que cravaché par des diététiciens 24 heures sur 24...
J'ai aussi du mal avec cette condescendance qui consiste à penser que si je suis grosse, je suis forcément malheureuse et je dois absolument tout faire pour perdre ce poids, quitte à y laisser ma dignité.
Et bien non!
J'ai pris ce poids pour une raison (très mauvaise mais bien précise), ce poids me handicap tous les jours... Allez vous trimballer avec 40 kilos de plus que d'habitude alors que vous avez toujours été mince (sans jamais être fière de l'être parce que croyant éternellement être trop grosse), acceptez de rentrer dans du 46 alors que vous étiez à l'aise dans votre 38 fillette.
Ce poids me pèse, dans tous les sens du terme.
Ce poids est ingérable.
Mais s'il y a une chose dont je suis sûre, c'est qu'entre ce poids et moi, il n'y a rien ni personne... C'est moi qui devrais entreprendre une bataille cruelle et sans merci pour m'en débarrasser, moi et moi seule!
Jusqu'alors, il est vrai que peu de personnes se sont permis de critiquer mon embonpoint ou de me faire des remarques à ce sujet.
Soit parce qu'ils sont au courant du pourquoi, et en connaissance de cause, personne ne peut se permettre de juger.
Soit parce que je suis entourée de gens intelligents, tolérants et respectueux, et ne me prenant pas pour une gamine de 4 ans.
Et il est vrai aussi que j'accepte assez mal qu'une personne soit disant bien intentionnée se permette aussi ouvertement de me faire comprendre que j'ai un problème (genre, je ne m'en étais pas aperçu toute seule) qu'il faut y remédier vite (ou sinon je vais mourir?) et que je suis une grosse vache (ce qui est un peu insultant).
Bref, je n'en veux pas à cette jeune personne, à qui je n'ai pas dit en face ce que je pensais de sa réflexion, car je n'avais pas envie de gâcher un week-end qui se passait à merveille pour cause d'orgueil écaillé. Et aussi parce que j'avais envie d'en finir au plus vite avec un sujet qui me blesse dès qu'on l'aborde.
Mais j'en ai tout de même conclu que l'heure est grave, je suis à tel point énorme que me conseiller d'aller dans un établissement spécialisé semble adéquat. Je ne m'étais pas rendu compte que j'étais énorme à ce point...
On leur a bien tout fait visiter, c'était fantastique. On a ri, cuisiné, joué, marché, etc, etc...
Mais un petit détail m'a tracassé...
La copine de mon ami (qui est aussi un peu mon amie du coup) m'a d'emblée demandé "Heennn, mais comment t'as pu grossir autant", après avoir reluqué des photos datant d'il y a 4 ou 5 ans (j'ai pris plus de 35 kilos, je comprends que ça puisse choquer). J'ai répondu, sans me vexer, parce que je comprend la curiosité et la perplexité qu'une telle prise de poids peut susciter.
Ce que j'ai moins bien accepté, c'est quand, 2 jours après, elle m'a demandé pourquoi je n'avais jamais pensé à m'inscrire dans un camp pour obèses!
Je lui ai répondu assez sèchement (mais pas trop, je lui laisse le bénéfice du doute) que ce genre d'établissement ne m'intéressait pas et que je saurais très bien me débrouiller toute seule le moment venu.
Mais, soyons clair, cette remarque m'a particulièrement blessé... Outre le fait que je tolère assez mal qu'une jeune femme que je connais depuis quelques jours se permette de me donner des conseils sur mes kilos en trop, je n'accepte pas d'être jugée comme une grosse vache sans volonté qui ne parviendra à perdre 5 kilos que cravaché par des diététiciens 24 heures sur 24...
J'ai aussi du mal avec cette condescendance qui consiste à penser que si je suis grosse, je suis forcément malheureuse et je dois absolument tout faire pour perdre ce poids, quitte à y laisser ma dignité.
Et bien non!
J'ai pris ce poids pour une raison (très mauvaise mais bien précise), ce poids me handicap tous les jours... Allez vous trimballer avec 40 kilos de plus que d'habitude alors que vous avez toujours été mince (sans jamais être fière de l'être parce que croyant éternellement être trop grosse), acceptez de rentrer dans du 46 alors que vous étiez à l'aise dans votre 38 fillette.
Ce poids me pèse, dans tous les sens du terme.
Ce poids est ingérable.
Mais s'il y a une chose dont je suis sûre, c'est qu'entre ce poids et moi, il n'y a rien ni personne... C'est moi qui devrais entreprendre une bataille cruelle et sans merci pour m'en débarrasser, moi et moi seule!
Jusqu'alors, il est vrai que peu de personnes se sont permis de critiquer mon embonpoint ou de me faire des remarques à ce sujet.
Soit parce qu'ils sont au courant du pourquoi, et en connaissance de cause, personne ne peut se permettre de juger.
Soit parce que je suis entourée de gens intelligents, tolérants et respectueux, et ne me prenant pas pour une gamine de 4 ans.
Et il est vrai aussi que j'accepte assez mal qu'une personne soit disant bien intentionnée se permette aussi ouvertement de me faire comprendre que j'ai un problème (genre, je ne m'en étais pas aperçu toute seule) qu'il faut y remédier vite (ou sinon je vais mourir?) et que je suis une grosse vache (ce qui est un peu insultant).
Bref, je n'en veux pas à cette jeune personne, à qui je n'ai pas dit en face ce que je pensais de sa réflexion, car je n'avais pas envie de gâcher un week-end qui se passait à merveille pour cause d'orgueil écaillé. Et aussi parce que j'avais envie d'en finir au plus vite avec un sujet qui me blesse dès qu'on l'aborde.
Mais j'en ai tout de même conclu que l'heure est grave, je suis à tel point énorme que me conseiller d'aller dans un établissement spécialisé semble adéquat. Je ne m'étais pas rendu compte que j'étais énorme à ce point...
publié par LMO à
10:32
7 commentaires:
Alors non non et non !!
Ta conclusion est fausse, à mon sens.
Tu vas dire que je ne suis pas objective, puisque dans les mêmes affres, mais les gens sont doués pour faire de la peine, et pour s'occuper de ce qui ne les regarde pas.
Je trouve son commentaire particulièrement déplacé, vulgaire, et méchant (j'ai eu aussi droit à la séance de photos, et au "houlala on dirait une toute autre personne !!").
La conclusion à laquelle tu arrives n'était elle pas le résultat logique (et voulu) du message qu'elle t'a envoyé ?
Ne pourrait on pas dire qu'elle est à tel point méchante que te conseiller d'aller dans cet établissement lui semble adéquat à elle ?
Les gens ne réfléchissent pas, et parfois renvoient leurs peurs brutalement, et frontalement sur les autres.
Alors évidemment, tu as envie de mincir. Et moi aussi, mais on y arrivera toutes seules, à notre rythme, et pour nous mêmes.
Bon courage à toi, c'est mardi !!
Bienvenue à ce nouveau blog : dis-donc, t'aimes bien les défis, toi !
Si je puis me permettre, cette jeune personne n'a pas de cervelle ou voulait te blesser intentionnellement.
Solution 1 : elle manque complètement de jugeotte et a dit les choses spontanément, comme elles lui arrivent, sans réfléchir au mal qu'elle peut faire. Si c'est le cas, tu as très bien réagi et n'y prête pas plus attention.
Solution 2 : il y a quelque chose qui lui fait peur dans ce que tu lui renvoies et auquel cas, c'est elle qui a un problème et nullement toi. Les gens qui ont peur veulent arrêter d'avoir peur et essaient de te donner les solutions pour ne plus leur faire peur.
Et tu as mille fois raison : cela ne regarde que toi.
Le moins que l'on puisse dire est que la copine de ton ami manque de délicatesse! Je ne comprendrai jamais comment on peut poser une question aussi indiscrète et faire une remarque comme la sienne à quelqu'un que l'on vient de rencontrer, sans savoir ce qu'elle a pu vivre et surtout sans imaginer que le sujet peut être sensible!
@Snana: C'est possible oui... C'est certain qu'elle a manqué de délicatesse... J'essaye de ne pas y penser ;-)
@Maï-Thy: Oui, j'aime bien les défis et les contradictions ;-)
Je pense tout de même que je serais très nettement présente sur ce blog, simplement que j'ai besoin d'un exutoire, et je trouvais l'idée de "la face cachée" amusante.
Sinon, je ne saurais dire si elle est idiote ou méchante... C'est difficile à déterminer!
@Myrtille: Je trouve aussi :-)
Non, c'était certainement une maladresse de la part d'une gourdasse qui ne sait pas ce qu'elle dit. J'ai 30kg de trop aussi et ils me pèsent aussi, alors je comprends parfaitement ce que tu dis là. Ne prêtes pas attention à un mot mal placé.
L'oiseau
Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'elle ferait mieux de tourner 7 fois la langue dans sa bouche avant de parler celle-là !!
Débiter des âneries pareilles... faut le faire !!
@Myrtille: Moi aussi, j'ai du mal à comprendre!
@Bluebird: sans doute :-)
@Karen: C'est vrai qu'elle a fait fort!
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