jeudi 25 juin 2009

Enfin libre...

Hello!!

Je me suis plantée... Tombée sur des sujets pas cool du tout.

Bref, je n'en ferais pas un drame.
Et sans aller jusqu'à penser que je finirais caissière chez Auchan si je n'ai pas un jour mon master tout entier, j'irais le valider.

Si ce n'est l'année prochaine (parce que, l'idée de tomber enceinte est loin d'être exclue), ce sera l'année d'après, ma vie ne sera pas foutue pour autant.

Ouais, je relativise. Mais j'ai de quoi, j'ai acheté tellement de fards à paupières chez Sephora ce matin que je pourrais ouvrir un stand (à 2euros le fard aussi...).

Non, je déconne, je suis futile, mais pas à ce point. J'essaye juste de ne pas dramatiser ma situation.

J'ai un niveau d'études pas pourri, j'ai une vie de famille, un mari aimant et que j'aime, une petite merveille de 8 ans. Et des projets.

En plus, je viens de décrocher un entretien pour un stage de 2 mois dans un cabinet d'avocats spécialisé dans le droit social. Et ça, c'est super cool!
D'autant que le gars a l'air partant pour me prendre en stage direct (oui, c'est non rémunéré, donc forcément) (en même temps, je préfère bosser gratos pendant 2 mois et me rapprocher d'un emploi véritable plutôt que glandouiller cet été...)

Bref, voilà!!

En plus, demain aprèm, on part en Turquie!

Donc ça va, le stress est passé, je vais mieux.

(Sauf que je n'aurais pas dû monter sur ma balance ce matin, mais on en reparlera!!)

Merci à tous pour vos croisages de doigts et votre soutien. Ca m'a fait du bien.
Je serais encore absente, voyage oblige, mais à mon retour, j'aurais plein de choses à raconter!!

Bises

mardi 23 juin 2009

Mélo & psycho...

*Attention, du mélodramatique et de la victimisation à outrance*

J'ai un examen jeudi.
Avec 3 cours à réviser, 3 cours dont j'ai déjà les fiches.

3 cours que je passe mon temps à lire et relire, pour que rien, mais absolument rien, ne reste dans ma tête.
Quand j'essaye de les réciter (on est en droit, je veux dire, on est sensé apprendre 100 pages d'un crétin de cours par coeur, les recueil de textes, c'est bien connu qu'on y a pas droit quand on est juriste...), je me met à trembler et à suffoquer.
Pourquoi? Ben j'aimerais bien le savoir.

Je suis de nature stressée, le calme, j'ai jamais connu.

Néanmoins, j'ai toujours eu des capacités à apprendre normales, j'ai, en général, une bonne mémoire, et sans retenir tous les détails, j'avais plus qu'un aperçu global d'un cours.

Là, rien. Je connais les titres, et c'est tout (et ça m'a demandé une bonne trentaine de lectures...)

Je suis au bord du nervous breackdown, je ne vois qu'une échéance fatale, je n'arrive pas à me projeter dans la réussite.
Dans ma tête, je vais forcément me planter et retourner m'inscrire à la fac pour 60 h de cours (en tout, dans l'année entière).

L'idée d'affronter les regards condescendants des "Oh, tu l'as pas eu, mais que s'est il passé?" et imaginer les médisances dans mon dos, ça me tue.
Oui, je devrais me ficher de l'avis des autres, mais c'est pas exactement comme si j'étais qq'un qui ne s'estime pas que dans ce qu'elle croit que les autres pensent d'elle.

Bref, on s'en fiche, mais là, je craque, j'ai envie de tout balancer, d'arrêter, de me contenter de mon 3/4 de master, de chercher un boulot, m'en fiche quoi, du moment que ça me rapporte de l'argent, même qu'un peu.

Je sais qu'il faut que je m'accroche, ne serait que pour ne pas regretter.
Mais ne regretterais je pas d'être allée passer des examens pour me voir dire ensuite "Ha non, désolé, il vous manque un point, à l'année prochaine!!!"

Pfffffffff

(Ca soulage même pas!)

jeudi 18 juin 2009

J'ai de la chance ou bien?

On commence par les bonnes nouvelles?

J'ai eu un RV avec l'un de mes profs hier, il m'a gentillement expliqué le dernier chapitre de son cours que je n'avais pas pu récupérer.
Et à l'examen, c'est sûr, nous n'aurons que des questions de cours. Me voilà (un peu) rassurée.

Sinon, j'ai un père, comme beaucoup d'entre nous.

Il se trouve que ce père m'a vaguement abandonné quand j'avais 2 ans, quand ma mère l'a quitté.

Quand j'avais 7 ans environ, il a voulu obtenir ma garde, parce que ma mère a épousé un mec riche (mais pédophile, on ne peut pas tout avoir) et qu'il voulait une pension.
Il m'a eu en week end, et a voulu m'enlever.
J'en garde un souvenir assez traumatisé.

8 ans après, j'habite Versailles, et dans la voiture derrière celle de ma mère, qui je vois dans le rétro? Quelqu'un qui ressemble beaucoup à mon père. Normal, il habite La Celle Saint Cloud.

Je décide que je veux le rencontrer, après 8 ans, on se monte un beau bateau dans sa tête, surtout quand aucun mec valable n'a fait office de père dans une vie.

Je le vois, il me dégoûte plus qu'autre chose, à parler de lui, et comment il a bien réussi sa vie (RMIste qui vit chez sa mère à 45 piges) et comment il est trop intelligent et tout et tout. Sans poser une seule question sur sa fille qu'il ne connaît pas. A 15 ans, on est super égocentrique.

A 19 ans, je tombe enceinte. Et je reprends contacte avec lui par mail, parce que je me dis que j'ai été un peu expéditive 4 ans plus tôt, qu'il y a peut être quelque chose de bien à connaître chez cet homme.
Après une dizaine de mails, il me demande de le rencontrer. Je refuse.
Il se met à me harceller, prend des photos de mon immeuble, de ma porte d'appart, de l'endroit où je bosse. Je le menace de porter plainte. Il arrête. Que du bonheur!

A 20 ans, en plein divorce, je suppute une association de mon père avec mon futur ex mari.
Je le contacte, et je le vois, avec mon demi-frère (c'est l'unique fois de ma vie que je rencontrerais ce garçon, qui doit avoir dans les 18 ans aujourd'hui) afin qu'il me fasse une attestation qui invaliderait celle qu'il aurait fait à mon ex-mari (un divorce, c'est complètement con). Il rencontre sa petite fille, et rien. Il baffe son fils (qui avait 10 ans à l'époque) pour 3 fois rien, mais ne lui dit rien quand il fait des conneries. Je vois à peu près à quoi ma vie aurait resssemblé si ma mère n'avait pas divorcé. Je peine à penser que c'est pire que ce que j'ai eu en échange, mais passons...

A 27 ans, après un séjour au Cambodge, le pays d'où est venu mon grand père après la guerre, et d'où je viens donc, de la partie paternelle.
Je suis subjuguée par ce pays magique, je suis heureuse d'avoir ces origines en moi.
Je suis contactée par une tante via copaindavant. Elle me dit que mon père est mourant et me file son adresse mail.
Prise de pitié ou pleine de questions en réserve (ce voyage a fait remonter plein de questions sur d'où je viens et tout) je le contacte, lui expliquant gentillement que je me suis mariée, que ma fille a grandi, je pousse le vice à lui envoyer une photo de nous trois le jour du mariage.
Je lui dis que, niveau études, je ne me suis pas trop plantée, que je suis inscrite en master.
Je lui pose aussi des questions sur lui, sur sa santé (qu'il a bonne en fait, pas de crise cardiqua à l'horizon comme le promettait sa soeurette), sur le Cambodge...

Il me répond, à peine 2 heures plus tard, qu'il se fout royalement du Cambodge et ne veut jamais en entendre parler, les Cambodgiens sont tous des cons (ça, c'est fait...).
Il me félicite pour mon futur divorce, un deuxième dis donc, domme Maman!!
Et il me répond que non, ma fille n'est pas si réussi que ça.
Et il me pose quelques questions à la con, genre, je vais répondre.

Pour ma santée mentale, j'ai décidé de ne pas répondre. De ne pas rentrer dans son jeu débile et pervers.

Aujourd'hui, à 8h 27, je regarde mes mails, et qu'y trouve-je?? Un mail de mon père, méga concis disant ces quelques mots:

"Bonjjour !

J’ai des questions de Droit !

Ca t’intéresse ?

A+

Ton vieux."


La décence voudrait que je l'envoie bouler.
Ma santé réclame que je jette le mail et n'y réponde jamais.
Ma curiosité sautille pour savoir "mais qu'est ce qu'il me veut? Et que va t'il trouver encore pour m'enfoncer un peu plus??"
Et là, tout de suite, je me demande comment est ce possible que cet abruti trouve le moyen de me contacter pile quand je suis sensée être à fond dans mes exams?

Je sais, je ne dois pas me laisser distraire.
Je dois prendre ce message comme celui d'un inconnu dérangé.
Sauf que ce dérangé, c'est mon père, et à l'heure où on essaye de faire unn bébé, avec mon mari, il y a quelque chose de fort qui me dit "arrête ça tout de suite, la moitié de toi est un monstre sanguinaire, et l'autre est une petite chose fragile qui n'a jamais su prendre les bonnes décisions! Fuis!!! Mouflette est une erreur statistique, profites en, mais ne met pas 2 fois la nature à rude épreuve!!!"

Voilà, j'ai trop une vie qui tue, un jour, j'écrirais un bouquin, on pensera que j'ai une imagination top débordante et je deviendrais millionnaire!!

mardi 16 juin 2009

Je craque!!!!

En juin, à Toulouse, c'est merveilleux, il y a le festival Rio Loco.

C'est fantastique, ça commence aujourd'hui.

Et comme un bonheur n'arrive jamais seul, j'habite juste de l'autre côté de la Garonne, en face de la pairie des Filtres, là où se joue ce fantastique festival.

Et qu'entends je depuis plusieurs heures?
Les musiciens qui répètent.

Même avec les portes fermées et les fenêtres aussi, je les entends.
Même avec des boules Quiès!!! La folie...


Sinon, ce matin, toute contente de moi, je vais à la fac pour aller à "l'heure de révision". Je pensais qu'on serait plusieurs. Nous sommes tout de même une 20aine de "ajournés".
Mais il n'y avait personne.
Pas même le prof.
Pour cause d'un mauvais affichage (enfin, une absence d'affichage serait plus exact) des heures de révisions.
Et parce que les profs présents se sont fait la malle, faute de voir des étudiants débarquer à l'heure.

Je suis aller à la scolarité. Le gars est super sympa, il était désolé pour moi, et a contacté l'un des 2 profs que je devais voir, et m'a décroché un RV pour demain matin.
Pour moi toute seule, visiblement, les 19 autres étudiants ont d'autres trucs à faire. Genre des stages ou que sais je encore.

Bref, je suis ravie!!!

Sinon, je me suis achetée du Supradyn intensia, la pharmacienne m'a dit que ça boosterait bien ma concentration et ma mémoire, et ma vitalité aussi.
Genre, grâce à mon comprimé effervescent, je vais péter la forme et gagner 40 points de QI Wouhou!!

Qui ne tente rien n'a rien, c'est ce que je me suis dit.

Sinon, voilà, je suis un peu paumée, qu'aura t'on à l'examen? Un cas pratique qui ne nous laisse aucune chance (pour ceux qui ont eu la matière à l'oral), ou des questions de cours?
Je n'aime pas ce flou intersidéral.
D'autant que pour la plupart des profs: rattrapage n'est pas égal à 2° chance, mais à "examen qui fait chier, on va encore devoir corriger ces crevards qui foutent rien!"
Du moins, c'est ce qui transparait dans leur discours au cours de l'année.

Bref, je ne suis pas super motivée, et c'est assez agaçant.
La perspective de recommencer une année pour 2 matières, c'est assez saoulant. Donc, je bosse un peu quand même.
Mais toutes ces questions en supsens, c'est usant.
Si seulement, j'avais un cerveau qui ne se pose aucune question.
Fonce bordel!!!!!

lundi 15 juin 2009

Stop!

Arrêter de se poser des questions.
Arrêter de se demander pourquoi, comment, et si?

Des mois et des mois que je retourne les problèmes dans tous les sens, que je n'ose plus me lancer, après tant d'échecs.

Je pense que je vais aller me payer une boîte de Guronsan, et je vais passer les 2 prochaines semaines à bûcher.

Avoir cette année est important pour moi. La fin d'un cycle, l'achèvement de quelque chose, l'accomplissement d'un rêve.
Car oui, obtenir un master était du domaine du fantasme le plus pur il y a quelques années.
aujourd'hui, c'est à ma portée, mais je n'ose plus me lancer.
Et au lieu de me faire violence, je cherche pourquoi, et toutes mes réponses sont contradictoires.

Je n'arrive plus à avancer parce que je ne me lance plus, tout simplement. Parce que je n'ai plus cette envie de réussir à m'en tordre le ventre.
Parce que je me laisse vivre, fatiguée, depuis quelques temps.

Et si cette fatigue était tout à fait légitime il y a quelques mois, au vu des épreuves traversées, ce n'est plus le cas aujourd'hui.

Et aujourd'hui, j'ai peur de me lancer, parce que je ne me souviens plus comment je faisais, avant. Mais peut être que je dois inventer ma propre méthode, plus adaptée actuellement.
Même si je dois me planter à nouveau, tant pis, au moins, j'aurais essayé comme il se doit!

Je ne serais donc plus présente, ni ici, ni ailleurs, pendant 3 ou 4 semaines (le lendemain de mon exam, on part en Turquie), ou peut être que je reviendrais si j'ai quelques états d'âme à poser à plat, on n'est à l'abri de rien.

Sinon, si l'un d'entre vous connaît un super médoc style homéopathique ou peu importe quoi pour booster la mémoire, la vivacité d'esprit et la vivacité tout court, je prend!
(Oui, je crois encore au Père Noël ;-) )

vendredi 12 juin 2009

Echec...

Et bien voilà, on est en plein dedans.

Je viens de recevoir mes résultats d'examens, et je me suis plantée, évidement (je ne pensais pas autant, je dois l'avouer).

Je vais essayer d'être constructive, ça changera.

Les précédentes années, si je ratais mes examens, c'est que je ne m'y présentais pas.
Les seuls où je suis allée, j'ai eu de bonnes notes (parce que j'avais travailler avant, mais j'ai tendance à l'oublier)

Comme dit dans le précédent billet, si l'echec ne dépend que de ma seule responsabilité, la réussite est comme magique, dépendant de tout sauf de mes actes.

Donc, forte de mes bonnes notes "magiques", cette année, je me suis laissée porter par le vent.
Me disant, très bêtement, que ma seule présence aux examens me suffiraient à avoir de bonnes notes.
Et aussi, en parallèle, l'idée que me présenter ET rater ces examens, c'était enfin la preuve que je ne valais rien.

On est dans un bon plan win-win là.

En ne fichant que le strict minimum et en réussissant, je ne pouvais pas m'accorder le moindre crédit (parce que soyons clair, si je ne m'en accorde pas d'habitude, il y a quand même une petite voix pour me dire "Hé, tu l'as mérité, tu as travaillé pour en arriver là", cette petite voix, c'est mon mari).

En ne fichant que le strict minimum et en me plantant, je ne peux qu'en conclure que je suis une ratée moi même.

Mais, comme je suis d'humeur objective, j'ai décidé de ne penser ni l'un ni l'autre (rassurez vous, ça viendra)

Si j'ai raté, c'est évidement de ma faute, mais ce n'est pas tant parce que je suis bête que parce que je suis une feignasse doublée d'une débile.
Je n'ai pas bossé ces exams. Je m'y suis mise à la dernière minute. Et si j'ai tendance à penser que c'est toujours ainsi, c'est faux. J'ai eu toutes mes précédents années brillamment (enfin, bien quoi) parce que j'allais à TOUS les cours, je participais aux TDs, je faisais mes fiches au fur et à mesure. Bref, j'étais studieuse. Et si je ne me mettais à "réviser" au sens propre du terme que quelques jours avant l'examen, il y avait un travail en amont efficace.

Cette année, je me suis laissée vivre.
Entre aller à un cours et passer du temps avec ma fille (dans le meilleur des cas), je choisissais ma fille.
Je n'ai commencé mes fiches que 10 jours avant les examens. Et va ficher 4 cours en qq jours!!
Je ne suis allée qu'à quelques cours, je n'ai presque pas participé en TD, et je n'ai fait aucun travail digne de ce nom pendant le semestre.

Alors plutôt que de me plainre: Oui, je suis une pauvre nulle, une incapable, une ratée.
Je vais plutôt regarder la vérité en face: J'ai mérité ces mauvaises notes car je n'ai pas bosser pour faire mieux.

J'ai réussi les oraux (ce qui fait que si, par malheure-ou grosse feignasserie- je rate le rattrapage, je n'aurais que 2 matières à passer l'an prochain, youpi) parce que je les ai bossé (le minimum, mais quand même). "Réussi" est un grand mot, j'ai eu la moyenne de justesse à mon unité.

Je n'ai plus cette rage débordante que j'avais il y a quelques années.
Aujourd'hui, je travaille POUR moi et non plus CONTRE l'autre.
Objectivement, ça m'embête. Je ne sais pas quoi faire d'une éventuelle réussite.
Et terminer mes études, ainsi, sans svoir quoi faire ensuite, ça me fait peur.

Mais comme je ne suis pas psychiatre, je vais m'arrêter là de cette analyse à la con.

Je n'ai pas bossé, peu importe les raisons.
Je me suis plantée, c'est bien fait pour moi, ça m'apprendra!

Comme là, tout de suite, je suis bien incapable de réviser quoi que ce soit vu mon état de désespoir. Je vais aller au ciné (l'évasion pour pas un rond -j'ai un tarif étudiant, souvenez vous-), je vais en resortir vidée, et je vais pouvoir me remettre sur les rails.
Je n'ai que 2 malheureux examens à passer.
J'ai une 40 aine de fiches à faire, il faut que je récupère ces 2 cours sur mon ordi mort, mais je vais y arriver!!

Et je vais passer ces 14 prochains jour à bosser, comme ça, j'aurais un résultat tangible, que je réussisse ou que j'échoue.

Mais je me déteste un peu quand même. (Et je m'en veux beaucoup aussi)

mardi 9 juin 2009

Avance!!

Avancer, avancer, oui, mais pour aller où??

Il y a deux sortes de réactions face à l'echec. Qui divisent les gens en deux catégories.

Ceux qui vont dire "Ohalala, c'est trop injuste, je n'ai pas mérité ça"
Et ceux qui diront plutôt: "Ben voilà, je le savais, tout est de ma faute"

Entre les deux, j'imagine qu'il y a une palette nuancée, mais comme j'appartiens à la seconde catégorie, je m'en fiche pas mal, en fait.

Le problème survient quand je réussi quelque chose, là, d'un coup, je bascule dans la première catégorie "Holalala, on s'est trompé, quelle injustice, j'ai piqué la place de quelqu'un, quelle horreur!"

Systématiquement, depuis mon retour à l'école, je me fais cette reflexion dès que j'atteinds un niveau supérieur.

Quand j'ai passé le bac, j'avais la motivation et la rage de ceux qui n'ont rien à perdre. Persuadée d'être la pire des débiles, je ne risquais pas grand chose à tenter, si ce n'est, avoir la preuve irréfutable que oui, je suis bien une crétine.
Sauf que j'ai eu le bac... Avec mention.
Et j'ai ressenti de la satisfaction pendant environ 2 secondes.
Ensuite, mon discours est passé du "Pfff, c'était trop dur, je suis trop nulle, je ne l'aurais jamais, c'est pas fait pour moi!" à "Ouais, c'est cool, mais franchement, tout le monde l'a, le bac, y'a aucun mérite à l'avoir, en plus, vu mon âge, c'est ridicule (j'avais 20 ans), et puis cette année, ils ont dû le donner!"

Comme ça, tous les ans...

Et c'est valable dans tous les domaines.

S'il m'arrive un truc pas cool, n'importe quoi, me prendre une amande, Mouflette qui ramène une punition, un verre qui casse, j'en prends tout de suite l'entière responsabilité. (Ce que j'ai appris à cacher à ma fille, le jour où elle me l'a clairement reproché "C'est pas de ma faute, c'est toi qui n'as pas fait comme il fallait").
En revanche, s'il m'arrive un truc bien, c'est forcément grâce à tout le monde sauf à moi: l'inscription aux beaux-arts, une petite fille polie, sage, curieuse et intelligente, un gâteau réussi...

Et franchement, c'est fatigant!!

Et je ne sais pas bien comment avancer avec cette dichotomie qui m'habite.
Intellectuellement, je SAIS que tout n'est pas de ma faute (même si j'apprécie de tirer l'expérience de mes echecs plutôt que de systématiquement reporter la responsabilité sur les autres), et que les réussites ne sont pas totalement indépendantes de mes capacités.
Mais à l'intérieur, c'est l'inverse que je ressens. Et, toujours, c'est l'affectif qui prime.

Je sais que nous sommes nombreux dans ce cas. Et je n'envie pas les gens qui ne prennent jamais leurs responsabilités pour rien et qui se satisfont de ce qu'ils réussissent sans jamais se remettre en cause. Même si c'est usant, cette remise en cause quasi permanente m'aide à ne pas (trop) m'enliser.

Mais je pense que j'arrive à un moment où je dois admettre la réalité, la bonne et la mauvaise, pour avancer...

J'y parviens, notamment pour le poids... Quand je perds un peu, je sais que ce n'est que grâce à moi, et j'en suis contente. Et, inexorablement, je reprends tout, car l'autosatisfaction ne fait pas partie de mon cheminement... Malheureusement!!







vendredi 5 juin 2009

Une bouée à la mer!

Je ne suis plus triste ni malheureuse.

Que les choses soient bien claires, je suis totalement paumée et incapable de me dépatouiller avec quoi que ce soit, mais je suis heureuse.
Pas autant qu'on puisse l'être, certes, mais heureuse tout de même.
Même si ça n'est pas évident tous les jours.

Quand je regarde en arrière (parce qu'il faut bien regarder qq part, et il se trouve que j'ai énormément de mal à me projeter), je me rend compte que la situation n'est pas SI dramatique.

Ok, ça pourrait aller mieux, c'est clair. Mais je ne crois pas être un cas désespéré.

J'ai plutôt l'impression d'être excessivement fatiguée. Et le repos tarde à venir.

les 23 premières années de ma vie, je les ai passé à tenter de ne pas me noyer.
Je suis dans l'océan, personne pour me secourir, des requins essayent de me bouffer, et moi, pendant 23 piges, j'ai réussi à ne pas me noyer, ce qui est déjà un exploit en soi (je me jette des fleurs, ça m'arrive rarement, j'en profite). J'ai réussi à trouver une bouée, je ne sais pas comment, mais je l'ai attrapé.

La bouée, c'est le jour où j'ai vaillamment décidé de virer les personnes infréquentables de mon entourage.

Depuis ce jour, je flotte. Je suis tranquille, sur ma bouée, je suis un peu lasse, parce que j'ai tellement usé mes forces à tenter de survivre, que je ne sais pas bien quoi faire une fois que tout est presque trop facile.
Je suis là, avec ma bouée, et je me laisse vivre (là, je réalise que la bouée peut très bien être symbolisé par tout ce poids en trop qui, finalement, me protège. De quoi, je ne sais pas, mais je me sens bien en sécurité derrière). Ce qui était sympa les 2 premiers mois (on a besoin de repos, blablabla), devient particulièrement chiant au bout de presque 5 ans.

Cette bouée, c'est un peu comme si on me disait "Tiens, voilà, tu vas t'en sortir maintenant, trouve juste le rivage, et tu es sauvée!"
Sauf que, c'est trop facile, ou l'idée d'être sauvée me panique, j'en sais rien. Mais je ne bouge plus.
Je pourrais lâcher la bouée et me noyer, mais je n'en ai pas envie du tout, d'une, je me suis battue comme une tarée pour l'atteindre, c'est pas pour la lâcher. De deux, j'aime la vie, et malgré toutes les épreuves, je persiste à penser que la vie est magnifique, ce sont les gens qui sont cons.

J'ai remarqué aussi que je suis une battante. Pas dans le sens noble du terme genre "Ohlala, c'est une battante, elle arrivera à tout dans la vie". Non, dans ce que le terme a de plus idiot. Je n'arrive à vivre qu'en me battant.

C'est un peu ce que j'ai appris toute ma vie: survivre, et me battre pour y parvenir.
Ca parait sans doute idiot dit comme ça, mais si, il faut une sacrée volonté de vivre pour ne pas se laisser mourir certains jours. Il faut un sacré tempérament pour décider d'entreprendre des choses et les réussir après s'être entendu dire un milliard de fois "Tu n'y arriveras jamais, Tu n'es qu'une grosse conne!"
Il faut aussi une sacrée foi en la vie pour regarder un canon pointé sur soi, et ne pas bouger. S'entendre dire "Ha ha ha! Ta vie ne coûte pas plus qu'une balle (NDLA: Une balle, dans les années 90 devait coûter dans les 20 centimes si on en croit l'auteur de la phrase)! S'il en reste une dans le chargeur, t'es morte!" Et voir celui qui tient le flingue appuyer sur la gachette.
Et je ne parle pas d'un pistolet en lastique, évidement.

Je n'essaye pas d'être dramatique, j'essaye simplement de remettre en ordre mes idées, et c'est dur.

Et quand je me souviens de ces moments, c'est complètement con, mais j'en retire une certaine fierté: J'ai survécu!
Je sais que certains vivent bien pire.
Je sais aussi que certains vivent bien moins grave et ne s'en sorte pas aussi bien.

Bref, j'en étais à: Je suis une battante, dans ce que le terme a de plus débile.

Oui, pendant toutes ces années à vivre dans la tannière du monstre, j'ai dû faire profil bas. Et quand j'ai quitté le logis, j'ai dû continuer à me battre, et je suis assez satisfaite du résultat.

Sauf que, le jour où je n'ai plus eu besoin de me battre, et bien c'est comme si j'avais perdu une raison d'avancer.
En l'écrivant, je me rend compte du stupide de la situation, à quel point c'est ridicule, mais c'est un fait.

Un exemple crétin: Il y a 3 ans, l'homme avec qui je partage ma vie aujourd'hui m'a quitté.
Il n'a pas choisi son moment, mais il avait besoin de respirer, vivre avec quelqu'un qui vient de trouver une bouée, c'est pas exactement l'extase.
Je suis passée d'une léthargie complète à une sorte de furie.
En 2 mois, j'ai perdu 17 kilos, je me suis reprise en main sur tout un tas de points. J'étais malheureuse comme jamais d'avoir perdu l'homme que j'aime, mais il y avait un combat à mener: le récupérer... Evidement, j'ai réussi. Dès qu'il y a une bataille, je suis la meilleure. Napoléon, c'est moi.

Malheureusement, je ne sais plus comment me débrouiller du moment que je dois me battre contre rien.

Et la bataille que je mène aujourd'hui est sourde et ne dépend pas de moi. Un juge a les cartes en main pour tout décider. Et là, il ne s'agit pas vraiment de se battre, mais, à la rigueur, farfouiller dans mes souvenirs pour trouver le plus horrible possible, trouver des preuves (15 après, facile!), des témoins. et franchement, ça me saoule.
Sans avoir oublié toutes ces choses, je n'en souffre plus aujourd'hui.
Je souffre de la léthargie dans laquelle je suis. De ne pas me connaître vraiment. De ne pas exactement savoir ce que je veux. De la colère et de la rage que je peux resentir vis à vis de mon (mes) aggresseur(s).
Mais je ne souffre plus violement de ce que j'ai subi.

J'arrive à y penser sans émotion, comme on repense à une scène d'un film d'horreur. C'est moche, mais voilà, je ne suis plus traumatisée.
Je le suis plus par toutes ces phrases assassines prononcées en vue de m'anéantir et me faire taire à jamais que par les faits eux même (c'est le fruit d'un long travail, ne nous méprenons pas).

Bref, la question du jour c'est: comment faire pour sortir de cet état de stupeur agaçant et pesant. Ok, je n'ai plus véritablement de bataille à mener, mais alors, comment arriver à me bouger sans supplier mon mari de me tromper ou de me quitter pour avoir à nouveau un combat à tenir de front.

C'est une caractéristique quej'ai toujours bien aimé chez moi, cette facilité à me sortir de n'importe quelle situation, là où d'autres sombraient lamentablement.
Aujourd'hui, ça devient un handicap, et c'est un peu chiant! J'ai d'autant plus de mal à supporter cet état que, justement, je suis quelqu'un qui a l'habitude de s'en sortir, toujours, par tous les moyens.
Là, l'apparente facilité de la situation me laisse pantoise, sans arme...

Je ne sais pas si ma théorie est bonne, mais de bon matin, elle me semblait tout à fait correcte.

jeudi 4 juin 2009

5 ans?

On ne m'avait pas prévenu, que, souvent, la vie ça craint.

Y'a du soleil, les oiseaux, la vie qui me tend les bras. Et pourtant, j'ai perdu une enfance + 5 ans de ma vie.

En gros, j'ai 28 ans, mais je n'ai rien vu passer depuis mes 23, à cause de diverses maladies plus ou moins graves, de questionnement, de souffrance, de décisions difficiles et d'attente.

Comme s'il ne suffisait pas que les 13 premières années de ma vie soient gâchées par des connards en tous genre, et par une absence de lucidité maternelle.
Il faut maintenant que je gâche le reste...

La seule preuve visible et tangible de mon mal-être et de mon désespoir croissant (oui, on peut avoir tout pour être heureux et être infoutu d'en profiter comme il faut), ce sont les 40 kilos en trop.

40 kilos que je me trimballe depuis maintenant près de 5 ans, comme une valise pleine d'angoisse et de torpeur.
Près de 5 ans que j'ai pris des décisions décisives, que j'ai jarté des indésirables de ma vie.
Pour être heureuse et soulagée...

Et près de 5 ans que j'attends le soulagement, en vain.

Franchement, je ne sais même plus qui je déteste le plus, les crétins, pour ce qu'ils m'ont fait subir et pour ne m'avoir laissé aucune chance. Ou moi, pour leur donner raison un peu plus chaque jour.

Et outre les conseils sur mon poids dont je me passerais bien (encore ce matin, dans la salle d'attente du docteur (j'ai une otite), un vieux s'est permis de me donner un conseil des plus éclairé pour ne pas mourir trop jeune à cause de mon surpoids: manger moins! Je n'y avais jamais pensé dis donc!!), il y a ceux qui savent, et qui se permettent aussi de me conseiller sur mes choix de vie ou sur la façon dont je devrais m'en sortir.

J'ai bien envie de leur répondre "Va te faire voir débile!". Mais il se trouve que je n'ai jamais réussi encore. J'arrive à m'énerver pour bien des choses, mais pas pour ce qui me touche le plus.

Bref, j'ai 28 piges, je suis paumée comme jamais, et je ne sais même pas si je sortirais un jour de cet état plus que désagréable de la culpabilité mêlée à un besoin de justice douloureux (à noter que la contradiction entre les deux est peut être le plus difficile à gérer)

J'avoue avoir du mal à comprendre.
J'avais, jusque là, un parcours parfaitement chaotique, mais qui avait le mérite d'être clair et précis.

- Départ de la maison trop tôt
- Emménagement avec un mec pas fait pour moi
- Arrêt des études
- Pregnancy
- Mise au monde d'une merveille
- Prise de risque, divorce, reprise d'études, en Terminale, à 20 balais...

Quelques trucs dont je suis fière. Avoir su m'occuper de ma Mouflette, l'avoir mise en sécurité, avoir su mener de front maternité et études, brillamment sur les débuts, avoir su trouver un homme bien, et le garder (c'était pas gagné franchement!)

Le pire des monstres hantait ma vie, et sa présence m'était insupportable. Mais me battre pour lui donner tord était presque une raison de continuer à vivre.
Donner tord à celui qui a voulu me détruire, m'anéantir.

A 23 ans, j'ai pris l'une des meilleures décisions de ma vie en décidant qu'il ne devait plus en faire partie. J'ai mis ma mère au pied du mur: soit elle le quittait, soit elle ne me revoyait plus jamais.
Elle m'a (enfin) choisi. (Ou elle a choisi Mouflette, je ne saurais jamais)

Et j'ai pris une décision des plus stupides ensuite: porter plainte.
Il y a 4 ans et demi, je me suis rendue au commissariat pour porter plainte contre des faits vieux de 12 ans. Malgré une confrontation et le fait qu'il avoue tout SAUF les faits précis (et non prescrits), la plainte a été classée...
Je me suis acharnée, et 1 an après, mon avocat lançait une plainte avec constitution de partie civile (ce qui n'avait jamais été fait, parce qu'évidement, il y a déjà eu un procès pour des faits "moindres" qui ont menés à une condamnation ridiculement dérisoire).

En septembre dernier, j'ai vu le juge qui devait décider d'instruire l'affaire ou non. elle a décidé de l'instruire. et depuis, aucune nouvelle.
Je dirais pas que c'est long, non... C'est juste invivable!

Alors j'aime bien les gens qui me disent "C'est bon, tu devrais t'en remettre!" ceux là même qui, souvent, n'ont connu qu'une enfance rose et dorée (oui, je les jalouse horriblement). Ou "C'était y'a longtemps!" ou encore "Tu devrais retirer ta plainte..."

Merde les gens, quand on sait pas, on ferme sa gueule, non?

Oui, j'ai envie de m'en sortir, oui, j'ai envie que tout cela finisse, oui, je survis alors que j'ai tout pour vivre aujourd'hui, plus que jamais.
Et non, je n'y parviens pas...

La psychologie humaine est une vraie salope...
Quand je décide d'entreprendre quelque chose, une grosse voix sombre me dit "Tu n'es qu'une erreur, si tu crois que tu parviendras à quoi que ce soit, tu te trompes!". Cette grosse voix, j'essaye de l'envoyer en prison. La culpabilité est telle (ne cherchons pas à comprendre) que souvent, j'échoue.

Alors oui, j'ai une volonté sans limite, je ne serais pas là sans ça. Je suis très intelligente (c'est pas moi qui le dis, j'ai tendance à penser l'inverse), et j'ai toutes les cartes en main pour aller loin.
Sauf que je me le refuse.

Soit parce que le moteur de ma hargne ne fait plus partie de ma vie (ce qui est profondément ridicule)
Soit parce que l'enfant qui m'habite encore croit les dires d'un vieux pervers, et se doit de lui donner raison
Soit encore parce que mon esprit est obstrué par des choses que personne ne devrait jamais connaître.

Je suis intimement persuadée qu'il s'agit d'un mix de tout. qui m'empêche inexorablement d'avancer.
J'en viens à souhaiter sa mort, pour que tout cela prenne fin. Ou que le juge m'annonce "Désolée, mais c'est fini!"
Je veux une fin, heureuse, malheureuse, je survivrai, mais une fin.

La justice m'a fait défaut une fois, et aujourd'hui, elle se défile.

J'ai appris ce week end qu'un ami de lycée s'est retrouvé en taule pour 3 mois pour téléchargement de documents illégaux. Putain, 3 mois, pour quasi rien!
Ma saloperie de beau père risque 20 ans de réclusion criminelle, et il se ballade tranquillou dans la nature à embêter d'autres fillettes sans doute...

Et j'ai fait du droit pour tenter de m'approprier ce monde qui m'a échappé.

Bref...

Si quelqu'un, par hasard, me lit, je tiens à m'excuser auprès de lui de cette longueur, de toute cette mélasse chargée d'amertume... Fallait que ça sorte. Ca ne changera rien, mais sur le coup, ça soulage, un peu!
C'est très décousu aussi, j'essaierais de faire plus circonspect une prochaine fois.

Sous une apparente jovialité, je suis déconfite.
La plupart du temps, je m'empêche d'y penser... Mais du coup, je ne peux penser à rien du tout. c'est le revers!
Je sais que je vais avoir raté mes exams ce semestre, car je n'ai pas réussi à monopoliser un seul neurone... Et non, ça n'est pas "facile" de se retrancher derrière des excuses comme celles ci... Quand on passe d'un statut d'élève brillant à rien, ce n'est pas par plaisir, fainéantise ou connerie.

J'ai la chance d'avoir auprès de moi un mari qui me fait souvent rire. Et une petite fille qui, à elle seule, suffit à illuminer mes plus sombres pensées.
Malheureusement, ça ne suffit pas à ma sérénité d'esprit.





mercredi 3 juin 2009

Hier, Mardi...

... Ou un jour interdit pour entreprendre quoi que ce soit.

Les meilleures résolutions trouvent souvent naissance un Lundi, non?

- Lundi, j'arrête de me prendre 6 cuites par semaine
- Lundi, j'arrête de fumer
- Lundi, j'arrête de coucher avec des tocards

Moi c'est plutôt
- Lundi, je me mets au régime (peu importe le nom que je lui donne)

Malheureusement, cette semaine, Lundi tombait un Mardi...

Et allez tenir une merveilleuse résolution un mardi... C'est impossible!

C'est ainsi que, après avoir sauté le petit déjeuner pour faire fi des conseils diététiques de "Top santé", je me suis enfilé 3 crumbles aux fruits rouges Picard "Parce que c'est pas SI calorique!".
C'est ainsi aussi que ma bonne résolution d'aller à la piscine est tombée à l'eau (ha ha!), et que ma première semaine de "rééducation alimentaire" ou de "régime draconien" pour prendre un terme plus approprié, est morte, à cause d'un mardi...

Oui, tout ça, c'est la faute du Mardi!

Lundi prochain, ça marchera nettement miuex...

mardi 2 juin 2009

Camp de concentration pour gros?

Ce week end, nous recevions des amis dans notre belle ville toute rose.
On leur a bien tout fait visiter, c'était fantastique. On a ri, cuisiné, joué, marché, etc, etc...

Mais un petit détail m'a tracassé...

La copine de mon ami (qui est aussi un peu mon amie du coup) m'a d'emblée demandé "Heennn, mais comment t'as pu grossir autant", après avoir reluqué des photos datant d'il y a 4 ou 5 ans (j'ai pris plus de 35 kilos, je comprends que ça puisse choquer). J'ai répondu, sans me vexer, parce que je comprend la curiosité et la perplexité qu'une telle prise de poids peut susciter.

Ce que j'ai moins bien accepté, c'est quand, 2 jours après, elle m'a demandé pourquoi je n'avais jamais pensé à m'inscrire dans un camp pour obèses!

Je lui ai répondu assez sèchement (mais pas trop, je lui laisse le bénéfice du doute) que ce genre d'établissement ne m'intéressait pas et que je saurais très bien me débrouiller toute seule le moment venu.

Mais, soyons clair, cette remarque m'a particulièrement blessé... Outre le fait que je tolère assez mal qu'une jeune femme que je connais depuis quelques jours se permette de me donner des conseils sur mes kilos en trop, je n'accepte pas d'être jugée comme une grosse vache sans volonté qui ne parviendra à perdre 5 kilos que cravaché par des diététiciens 24 heures sur 24...

J'ai aussi du mal avec cette condescendance qui consiste à penser que si je suis grosse, je suis forcément malheureuse et je dois absolument tout faire pour perdre ce poids, quitte à y laisser ma dignité.

Et bien non!

J'ai pris ce poids pour une raison (très mauvaise mais bien précise), ce poids me handicap tous les jours... Allez vous trimballer avec 40 kilos de plus que d'habitude alors que vous avez toujours été mince (sans jamais être fière de l'être parce que croyant éternellement être trop grosse), acceptez de rentrer dans du 46 alors que vous étiez à l'aise dans votre 38 fillette.
Ce poids me pèse, dans tous les sens du terme.
Ce poids est ingérable.

Mais s'il y a une chose dont je suis sûre, c'est qu'entre ce poids et moi, il n'y a rien ni personne... C'est moi qui devrais entreprendre une bataille cruelle et sans merci pour m'en débarrasser, moi et moi seule!

Jusqu'alors, il est vrai que peu de personnes se sont permis de critiquer mon embonpoint ou de me faire des remarques à ce sujet.
Soit parce qu'ils sont au courant du pourquoi, et en connaissance de cause, personne ne peut se permettre de juger.
Soit parce que je suis entourée de gens intelligents, tolérants et respectueux, et ne me prenant pas pour une gamine de 4 ans.
Et il est vrai aussi que j'accepte assez mal qu'une personne soit disant bien intentionnée se permette aussi ouvertement de me faire comprendre que j'ai un problème (genre, je ne m'en étais pas aperçu toute seule) qu'il faut y remédier vite (ou sinon je vais mourir?) et que je suis une grosse vache (ce qui est un peu insultant).

Bref, je n'en veux pas à cette jeune personne, à qui je n'ai pas dit en face ce que je pensais de sa réflexion, car je n'avais pas envie de gâcher un week-end qui se passait à merveille pour cause d'orgueil écaillé. Et aussi parce que j'avais envie d'en finir au plus vite avec un sujet qui me blesse dès qu'on l'aborde.

Mais j'en ai tout de même conclu que l'heure est grave, je suis à tel point énorme que me conseiller d'aller dans un établissement spécialisé semble adéquat. Je ne m'étais pas rendu compte que j'étais énorme à ce point...